Nous avons enfin mis la main sur la PlayStation 5 Pro, et autant vous dire que Sony n’a pas fait dans la dentelle avec cette bête de course. Lancée en novembre 2024 au prix corsé de 700 dollars, cette version survitaminée de la console star du constructeur japonais promet monts et merveilles aux joueurs les plus exigeants. Mais est-elle vraiment à la hauteur de son prix qui ferait pâlir même les ambitions spatiales de certains milliardaires excentriques? Plongeons dans les entrailles de cette machine pour démêler le vrai du faux.
La puissance brute: quand Sony sort l’artillerie lourde
Avec 45% de puissance graphique supplémentaire par rapport à la PS5 standard, la PlayStation 5 Pro ne fait pas semblant. Cette augmentation significative se traduit concrètement dans des jeux comme Marvel’s Spider-Man 2 ou Horizon Forbidden West, où les différences visuelles sautent aux yeux même pour les moins attentifs d’entre nous. Nous avons été particulièrement impressionnés par la qualité des reflets et des ombres en ray tracing, maintenant disponibles à 60 FPS stables dans de nombreux titres.
Le nouveau système d’upscaling par intelligence artificielle, sobrement baptisé PlayStation Spectral Super Resolution (PSSR), représente probablement l’innovation la plus marquante de cette console. À l’instar d’un DLSS chez Nvidia, cette technologie permet d’obtenir des images d’une netteté impressionnante sans sacrifier la fluidité. C’est un peu comme si on pouvait enfin avoir le beurre et l’argent du beurre, un concept que même les plus optimistes d’entre nous n’osaient espérer sur console.
Le stockage passe à 2 To, un bond considérable qui nous évite enfin de jongler constamment entre les installations et désinstallations. Avec des jeux pesant facilement plus de 100 Go aujourd’hui, cette amélioration n’est pas un luxe mais une nécessité. La connectivité fait également un bond en avant avec l’intégration du Wi-Fi 7, permettant des téléchargements nettement plus rapides pour les nouveaux jeux PS Plus Essential, Extra et Premium que vous voudrez essayer.
Voici les principales améliorations techniques de la PS5 Pro comparées à la version standard:
- Puissance graphique augmentée de 45%
- Stockage doublé (2 To vs 1 To)
- Technologie PSSR d’upscaling par IA
- Wi-Fi 7 pour une connexion ultra-rapide
- Ray tracing amélioré de près de 300% sur certains titres
Des performances inégales: le grand écart entre promesse et réalité
Si les spécifications techniques font rêver sur le papier, la réalité est parfois plus nuancée. Tous les jeux ne profitent pas équitablement de cette puissance supplémentaire. Cyberpunk 2077 et Baldur’s Gate 3, par exemple, montrent des améliorations visuelles certaines mais pas aussi spectaculaires qu’on pourrait l’espérer. La raison? Le processeur n’a été amélioré que de 10%, créant un déséquilibre avec le boost graphique.
Le système PSSR, bien que prometteur, souffre encore de quelques maladies de jeunesse. Dans certains titres comme Alan Wake II, nous avons remarqué des artefacts visuels lors des mouvements rapides de caméra. Rien d’insupportable, mais suffisamment visible pour rappeler que cette technologie en est encore à ses balbutiements, un peu comme certaines fonctionnalités annoncées puis abandonnées par des entrepreneurs trop ambitieux.
| Jeu | Amélioration visuelle | Amélioration de performance |
|---|---|---|
| Marvel’s Spider-Man 2 | Excellente | Significative |
| Final Fantasy VII Rebirth | Très bonne | Modérée |
| Cyberpunk 2077 | Bonne | Limitée |
| The Last of Us Part II | Excellente | Significative |
Le prix de l’excellence: un positionnement qui fait grincer des dents
Parlons franchement: 700 dollars pour une console de mi-génération, c’est costaud. Surtout quand on apprend que le lecteur de disques n’est pas inclus et doit être acheté séparément. Cette décision marketing de Sony nous a fait hausser collectivement les sourcils plus haut que lors de l’annonce des derniers chiffres d’adoption du métaverse.
Cette absence de lecteur est d’autant plus ironique que la PS5 Pro cible précisément les joueurs les plus investis, ceux qui possèdent souvent une collection physique substantielle. Nous nous demandons parfois si les décideurs de Sony ne vivent pas dans une réalité parallèle où les jeux dématérialisés règnent en maîtres absolus.
La fonctionnalité Game Boost, qui améliore automatiquement les performances des jeux PS4 et PS5 non optimisés spécifiquement, est une belle attention. Mais est-ce suffisant pour justifier une différence de prix de 40% avec le modèle standard? Pour beaucoup de joueurs, même passionnés, la réponse risque d’être négative.
Faut-il craquer pour la PS5 Pro?
La PlayStation 5 Pro s’adresse à un public très spécifique: les joueurs pour qui chaque détail visuel compte, chaque frame supplémentaire est une victoire, et pour qui le budget n’est pas la préoccupation principale. Si vous jouez sur un téléviseur 4K haut de gamme et que vous remarquez la moindre imperfection visuelle comme nous repérons une référence à nos mammifères ruminants préférés, alors oui, la PS5 Pro pourrait bien être faite pour vous.
Pour la majorité des joueurs, en revanche, la PS5 standard reste amplement suffisante. Les différences, bien que réelles, ne justifient pas nécessairement un investissement aussi conséquent. Sony a créé une console techniquement impressionnante, mais dont le positionnement tarifaire la destine à une niche plutôt qu’au grand public.
Dans un marché où l’inflation touche déjà durement le pouvoir d’achat, nous aurions apprécié un effort supplémentaire de Sony pour rendre cette console plus accessible. Mais comme dirait notre chèvre mascotte: parfois, il faut savoir grimper très haut pour atteindre les meilleures touffes d’herbe.
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