La conquête occidentale de Miku Hatsune est bien lancée : après la publicité collaborative avec Toyoto, les Vocaloids ont donné leur première prestation réelle à Los Angeles. Organisé par le comité Miku-Fes 2011 en association avec le ANIME EXPO 2011 et Toyota, le concert Hatsune Miku 3D Live in Los Angeles, renommé par la suite Mikunopolis in Los Angeles.
L’événement s’est tenu le 2 juillet 2011 au NOKIA Theatre d’une capacité du 7100 spectateurs ; la Team Project DIVA était toujours aux commandes de la partie graphique de l’événement. Si Crypton s’était déjà essayé le 18 septembre 2010 à une simple projection du 39′s Giving Day lors du Summit Festival américain, ce nouveau concert signe réellement la véritable lancée des Vocaloids sur le sol américain.
Ainsi, dans la nuit du dimanche 3 juillet heure française, Miku Hatsune, Luka Megurine et le duo Kagamine ont tous les quatre mis le feu à Los Angeles à l’occasion du Mikunopolis. Les retours sur ce premier concert holographique américain sont globalement positifs : si la venue des Vocaloids est déjà un événement en soi, la qualité indéniable du spectacle a su enchanter les critiques. S’appuyant sur les acquis du 39′s Giving Day, SEGA et Crypton nous ont offert une représentation à rendre jaloux nos amis japonais malgré le faible contenu.
Sur le plan technique, la projection sur écran transparent a fait comme prévu son retour. On l’avait deviné à la vue des clichés des répétitions, la définition de l’hologramme fut visiblement améliorée pour une meilleure visibilité de l’image. La situation dans la salle semblait toutefois affecter plus ou moins la qualité visuelle, certains endroits souffrant d’un champ de vision plus réduit vis à vis de le netteté de l’image. L’animation était cependant maitrisée et les spectateurs ont même eu droit à quelques effets spéciaux sur lors des apparitions ou les sorties des Vocaloids. Les reflets sur l’écran transparent sont en revanche apparus assez prononcés dans les retransmissions live.
A l’instar du MikuPa♪, les Vocaloids se sont vêtus de nombreux modules issus des jeux Project DIVA pour interpréter certaines musiques. On se souvient que le 39′s Giving Day n’avait eu droit à ce privilège que pour les medleys. La disposition de la salle (au Nokia Theater) était en revanche assez différente des précédentes représentations : la scène était relativement éloignée du public. Des écrans géants étaient disposés en hauteur de part et d’autre de la scène pour y diffuser visiblement l’image retranscrite en live sur le web.
Au niveau du son, on soulignera la présence d’un orchestre en soutien aux musiciens de la salle. Cet ajout a indéniablement apporté un plus dans l’instrumentalisation des musiques, assez différente au final des autres concerts pour certains morceaux. Miku s’est bien évidemment adressé au public, en anglais cette fois-ci. La diction n’est pas des plus claires mais l’effort est plus que louable, d’autant plus que l’intéraction avec le public pour une chanteuse virtuelle est quelque chose d’assez unique. Le final est à ce titre particulièrement adorable. Certains spectateurs présents au Nokia Theater se sont plaints d’un son pas toujours très bien retransmis.
La programmation du concert s’est orchestrée autour de 24 musiques. Ce chiffre, plus faible que les représentations japonaises, ne s’est accompagnée d’aucune surprise particulière quant à la sélection des titres ; bien que la plupart ont déjà été chantées lors du 39′s Giving Day et du MikuPa♪, on trouve certains titres inédits tels que Clover Club ou Finder. Mieux, Mikunopolis a su imposer sa marque avec son intrusmentalisation. Autre particularité, World’s End Dancehall a été interprétée dans sa version anglaise. Enfin, notez que les chorégraphies ont été retravaillées et ne sont pas forcément issues des jeux Project DIVA.
Playlist du concert Mikunopolis
1. Project DIVA desu
2. World is Mine
3. Electric Angel
4. Vocaloid in Love
5. Clover Club
6. PoPiPo
7. Romeo and Cinderella
8. Two-Faced Lovers
9. Puzzle
10. VOiCE
11. 1/6
12. moon
13. The Disappearance of Miku Hatsune
14. Butterfly On Your Right Shoulder
15. Meltdown
16. Just Be Friends
17. World’s End Dancehall
18. From Y to Y
19. Saihate
20. Finder
21. SPiCA
22. Ai Kotoba
23. StargazeR
24. Hajimete no Oto
En complément, sachez que le concert a été introduit par Danny du désormais célèbre site Dannychoo.com. L’événement a débuté par la venue par des DANCEROID. Le staff de l’Anime Expo s’est par contre montré assez pointilleux sur l’usage des téléphones portables, des appareils photos ou tout autre appareil permettant prise de photos et enregistrements. Il s’agit bien sur avant tout d’une histoire de droits, mais cette attitude peut également évoquer la volonté de bien sur publier par la suite un DVD ou un Blu-ray du show. A l’heure actuelle, aucun mot n’a été dit sur une éventuelle publication officielle d’un enregistrement. L’événement a bien sur été filmé pour le live de NicoNico Douga mais il n’y a pas à douter que le concert sera proposé à la vente, au moins au Japon.
Au delà du bonheur que peut conférer un tel concert aux fans, le Mikunopolis risque fort d’accélérer la médiatisation de Miku Hatsune. Nul doute que les médias américains vont relater l’événement, comme l’a déjà fait la célèbre chaîne Fox News dans un reportage dédiée au concert. Loin d’une version au rabais, SEGA et Crypton ont réussi le pari de lancer Miku Hatsune sur le sol américain d’une bien belle manière. Le concert est en tout cas un succès commercial puisque les 3500 places dispnibles ont été toutes vendues. On termine avec quelques extraits vidéos du concert disponibles sur YouTube, mais dont la disponibilité pourrait être compromise.