Les joueurs n’ont pas le temps de souffler : quelques mois après la sortie de Miku Flick sur iPhone et iPad, SEGA récidive en proposant une suite à son jeu Miku Hatsune. Les développeurs ont certainement été enivrés par le succès du premier opus, qualifié lors du bilan financier de l’entreprise comme l’un de ses titres majeurs sur le secteur du dématérialisé. La déclinaison de la série Project DIVA pour les appareils iOS d’Apple nous revient donc avec une nouvelle playlist et quelques améliorations. Ces nouveautés sont-elles suffisantes pour que les adeptes de la diva passent à la caisse une seconde fois ?
Un concept affiné
Le concept de Miku Flick/02 reste inchangé par rapport au premier opus : le joueur doit toujours appuyer ou balayer dans un sens indiqué par des flèches des caractères défilant sur l’écran de jeu. Le joueur valide les symboles par l’intermédiaire d’un clavier, et chaque note se voit attribuer une mention identique au système de Project DIVA, de COOL à WORST. Le jeu a cette fois-ci été lancé mondialement, intégrant d’office la localisation anglaise. Les joueurs internationaux retrouveront une fois de plus trois claviers différents : l’original se base sur les caractères japonais ; à l’inverse, le Full Roman affiche l’écriture en romaji, avec l’alphabet latin. Enfin, le Roman Support combine les deux types.
Si le coeur du gameplay reste identique, SEGA a également introduit trois nouveaux mécanismes. Le premier concerne les séquences instrumentales : lors des phases non chantées, le clavier de jeu laisse place à un énorme bouton, permettant au joueur de valider d’un simple appui des notes de musiques. En apparence assez simpliste, ce nouveau système condamne en réalité le joueur à réaliser un sans faute s’il veut récupérer un bonus de points sur son score final. Plus généralement, ce mécanisme permet de combler les vides des séquences instrumentales du premier opus. La seconde nouveauté concerne le mode FEVER : en pleine partie, lorsque vous réalisez un long combo, vous activez automatiquement le bonus FEVER. Les paroles s’illuminent alors de toutes les couleurs et vos mentions COOL se voient octroyer un énorme multiplicateur de points. Enfin, Miku Flick/02 s’offre l’ajout d’un mode EXTREME, intermédiaire entre la difficulté HARD et BREAK THE LIMIT. Le challenge dans les hautes difficultés est particulièrement corsé, obligeant presque le joueur à mémoriser les paroles ou l’organisation du clavier de jeu tant le rythme peut être soutenu ; les joueurs ne parlant pas le japonais pourront ici se trouver en difficulté, mais qu’ils se rassurent, les trois premiers niveaux sont bien accessibles et offrent déjà du bon temps dans le maîtrise des morceaux.
Au-delà de ces nouveautés, SEGA s’est attaché à apporter quelques améliorations bienvenues. Tout d’abord, des marqueurs ont été ajoutées sur les différentes notes afin d’appréhender plus facilement le rythme exigeant des touches. Pour les joueurs en difficulté, il est désormais possible de valider un balayage d’un simple appui : le jeu attribuera alors un simple SAFE, mais cette solution permettra de limiter la casse lorsque l’on perd le fil d’une musique. Enfin, différents sons et indications préviennent le joueur du degré de réussite des validations. Il est même désormais possible d’afficher des statistiques complètes à la fin d’une partie pour voir les notes ratées voir même d’enregistrer carrément sa session de jeu. Ces petits détails tendent à renforcer indéniablement le confort de jeu. Les commandes simplistes répondent en tout cas toujours à merveille.
Entendez les sirènes des DLC !
Si l’on avait épinglé le premier Miku Flick sur son contenu relativement chiche, on ne peut pas dire que les choses se soient améliorées pour ce second opus. Pour un prix inférieur, le jeu embarque 10 musiques (contre 13 pour le premier), avec une sélection puisant parmi les morceaux des trois épisodes PSP de la série Project DIVA. Miku Hatsune est cela-dit rejointe par d’autres protagonistes, à commencer par Rin, Len et Luka et des musiques en duo sont également à l’ordre du jour. Pour qui voudrait prolonger l’expérience de jeu, Miku Flick/02 propose enfin du contenu téléchargeable. Pour le meilleur ou pour le pire, les DLC permettent de récupérer, moyennant finance, des packs de trois musiques supplémentaires qui viendront s’ajouter à la playlist du jeu. L’idée n’est pas forcément mauvaise, mais on pestera grandement devant les tarifs pratiqués : demander 3,99€ pour trois musiques (en ne laissant pas le choix d’un achat à l’unité) relève clairement de l’abus.
Le jeu améliore également son mode PV : outre la possibilité de regarder les clips des musiques dans un mode spécifique, vous pouvez également composer des playlists mais surtout activer un mode karaoké pour masquer le chant des personnages. Hélas, les paroles affichées ne sont disponibles qu’en écritures japonaises : on s’étonne de l’oubli du romaji, sachant que celui-ci est déjà présent dans les séquences de gameplay du jeu. Il n’est toujours pas possible également de procéder à la la lecture des musiques en fond de tâche.
Miku Flick/02 manque, comme son prédécesseur, d’éléments à débloquer. A l’exception des niveaux de difficulté à décrocher, le challenge du jeu reposera donc toujours sur la compatibilité Game Center du jeu : vous pourrez non seulement tenter de débloquer les nombreuses réalisations, mais surtout concourir sur les leaderboards online, afin de vous comparer à vos amis ou aux autres joueurs. Que ce soit dit, n’imaginez pas passer des heures sur le jeu si vous êtes allergiques au scoring ou aux tentatives de rang S.
Vous reprendrez bien un peu de Project DIVA Arcade ?
Sur le plan graphique, SEGA use toujours de vidéos précalculées pour illustrer les différents PV. Ceux-ci exploitent le très bon moteur 3D de Project DIVA Arcade, conservant donc la beauté des environnements, la belle modélisation des personnages et les effets visuels soignés. Bien que les clips soient identiques dans leur déroulement aux autres opus de la série, le format de l’écran en mode portrait du jeu a obligé les développeurs à réaliser certains cadrages et zooms. Objet de critiques dans le premier opus, la compression des vidéos a été sensiblement améliorée : les artefacts semblent bien moins visibles. Miku Flick/02 affiche donc un joli rendu sur les iPhone et iPod Touch, y compris sur les derniers modèles équipées de dalles Retina.
En revanche, sur iPad, le résultat portera une fois de plus à discussion : la fenêtre de jeu ne s’affiche pas en plein écran. Quelque soit le support, on note que le nombre d’images par seconde des vidéos est plus ou moins réduit en fonction des PV. Cela se traduit par un léger manque de fluidité sur certains passages, sans que l’on puisse pour autant parler de véritable lag. Que les joueurs se rassurent, la grille de jeu n’est pas impactée et garde une fluidité constante.
Conclusion
Avec une sortie calée quelques mois après le premier opus, on se doutait bien que Miku Flick/02 ne révolutionnerait pas le jeu. SEGA s’est donc attaché à affiner un concept bien huilé, tout en offrant quelques améliorations. Le confort de jeu est accru, et toutes les tranches de joueurs y trouveront leur compte. Même s’il ne constitue au final qu’une grosse mise à jour, ce Miku Flick/02 reste donc meilleur que le premier opus. L’affinité pour la playlist saura en revanche vous guider sur la nécessité d’acheter ce jeu. L’application reste onéreuse pour un jeu mobile, mais SEGA nous offre un jeu bien construit, fun et extensif pour celui qui voudra mettre la main au porte-monnaie.
En Bref :
+ Gameplay affiné, avec des améliorations bienvenues
+ Variété de la playlist avec des duos et Rin, Len et Luka
+ Un Project DIVA pour mobile, toujours parfaitement adapté à son support
+ Localisation anglaise du jeu
+ Les cinq niveaux de difficulté conviendront à tous les joueurs
+ Compatibilité Game Center avec classements en ligne
- Playlist de base relativement maigre
- Durée de vie toujours tributaire de la motivation à scorer
- Politique des contenus téléchargeables douteuse (tarif abusé et vente forcée en lot).
- Peu de grandes nouveautés dans l’ensemble