Après les succès commerciaux du premier Dreamy Theater et de Project DIVA 2nd, il était difficile de ne pas envisager une nouvelle extension pour nos PlayStation 3. Reprenant le concept de son grand frère, Dreamy Theater 2nd transpose donc Project DIVA 2nd en haute définition. Proposé à un tarif relativement onéreux pour un jeu PlayStation Network, Dreamy Theater 2nd justifie pourtant les 3900¥ demandés avec un contenu riche et soigné.

Pour cette seconde itération sur console de salon, Dreamy Theater 2nd joue toujours la carte de l’extension : comprenez par là qu’il est, en principe, impossible de jouer au jeu si vous ne bénéficiez pas de l’opus PSP. La réalité est certes plus complexe, et si le jeu ne s’intéresse en fin de compte qu’à la sauvegarde de Project DIVA 2nd et non à son UMD, Dreamy Theater 2nd est bien vendu comme une add-on et non un jeu indépendant. Pourtant, SEGA a tendu l’oreille aux cris désespérés des fans du premier opus et nous a donc simplifié la vie en facilitant la connexion PSP / PS3 : celle-ci n’est plus à utiliser à chaque lancement du jeu. Mais la progression affichée dans Dreamy Theater 2nd sera calquée sur celle de votre jeu PSP. Il est donc toujours impossible de débloquer de nouvelles musiques ou de nouveaux costumes depuis la PlayStation 3. Pire, même les scores ne sont pas transférées d’une machine à l’autre.

Le gameplay du second opus reste inchangé : doubles notes et touches maintenues restent toujours de la partie, et si on constate l’absence des Help Items, on remarquera également le retour de l’interruption du chant lors des fausses notes. La manette PlayStation 3 et les grosses touches à l’écran apportent leur petit confort, quand ce n’est pas le stick HORI Dreamy Theater 2nd qui vient transformer votre salon en petite salle d’arcade. La principale évolution apportée par Dreamy Theater 2nd est bien entendu le rehaussement graphique. Abordant une réalisation similaire à Project DIVA Arcade, le jeu tire des capacités de la PlayStation 3 pour nous offrir de jolis graphismes en haute définition. A première vue, le visuel se rapproche assez du premier Dreamy Theater ; on retrouve ainsi des modèles 3D au character design légèrement différent des jeux PSP ainsi qu’une modélisation complète des décors. La Team Project DIVA n’a cependant pas chômé en offrant à leur jeu quelques ajouts cosmétiques bienvenus. Les effets de  lumière sont ainsi bien employés et la physique des vêtements et des cheveux est bien gérée. Les nouveaux PV et modules issus de Project DIVA 2nd bénéficient d’un soin tout particulier, au point de les rendre plus percutant à l’oeil. Cerise sur le gâteau, le jeu intègre une compatibilité 3D, mais celle-ci reste réservée aux PV. Les puristes pesteront également contre l’absence de résolution 1080p, bloquant ainsi irrémédiablement le jeu en 720p. On se consolera avec le retour des animations lors du tableau des scores, à l’instar du premier Project DIVA !

Non content de proposer l’intégralité du contenu de Project DIVA 2nd, Dreamy Theater 2nd transpose également sur vos écrans toutes les musiques présentes dans le premier Project DIVA mais absentes du second. Au total, le jeu vous proposera donc pas moins de 80 musiques. Cerise sur le gâteau, il est possible d’utiliser pour ces morceaux les modules inédits à Project DIVA 2nd. Ces morceaux ne bénéficient pas en revanche des nouveautés apportés dans le gameplay par le second épisode, à savoir les doubles touches, les notes maintenues et la difficulté EXTREME.

Dreamy Theater 2nd est également compatible avec les contenus téléchargeables achetés pour le jeu PSP, à l’exception des éléments relatifs à la série The Idolm@ster SP. L’intégration de ce contenu est à ce titre exemplaire : en vous connectant avec votre compte ayant réalisé les achats sur le PlayStation Store japonais, vous pouvez accéder à des rubriques directement alimentées avec le contenu déjà acheté. Il ne vous restera plus alors qu’à télécharger et installer les fichiers pour que ceux-ci apparaissent dans l’interface du jeu. SEGA s’est en revanche montré un brin fainéant en ne modélisant pas systématiquement les nouveaux décors créés pour les DLC, comme c’est notamment le cas pour Electric Angel : à la place, vous aurez l’environnement utilisé pour la musique dans le premier Dreamy Theater.

Les musiques personnalisées sont bien évidemment de la partie. Le jeu va transférer vos sauvegardes et vos musiques au format .mp3 sur votre PlayStation 3. On regrette cependant qu’il ne soit toujours pas possible d’utiliser plusieurs Edit Play utilisant le même numéro de sauvegarde. On se consolera avec la possibilité de changer très facilement le module des musiques personnalisées, chose plutôt fastidieuse sur la version portable.

A ce titre, SEGA a complètement réorganisé l’agencement des menus, différenciant par onglet les musiques de Project DIVA 2nd, celles du premier jeu, les contenus téléchargeables, les Edit Play et enfin les Playlists. Autre aspect pratique, les modules sont dorénavant sauvegardés pour chaque chanson, évitant les allers-retours incessants dans les menus.

Au final, comme pour le premier jeu, Dreamy Theater 2nd offre une expérience légèrement différente de l’opus PSP. Offrant un surplus de confort indéniable et de améliorations pratiques, l’extension se permet même de gonfler son contenu avec les éléments du premier opus. Si l’on peut se féliciter de la simplification de la connexion avec la PSP, on regrette cependant que l’extension ne parvienne toujours pas à prendre ses ailes pour devenir un jeu complètement indépendant. Oui, c’est finalement le même jeu que sur PSP. Oui, c’est payer pour y jouer sur sa TV. Mais qu’à cela ne tienne, Dreamy Theater 2nd sublime l’expérience Project DIVA 2nd avec sa réalisation haute définition. Il ne tient qu’à vous de lever de rideau.